Artemisia annua : toujours interdite en France

Objectifs

Douleurs articulaires, courbatures, muscles, cicatrices.

Période

A utiliser avec précaution

Comment

Huile, crème, infiusion, compléments alimentaires

Une plante ancestrale aux propriétés thérapeutiques reconnues

L’Artemisia annua, (dont nous vous parlons dans la fiche : les bienfaits de l’artemisia), également connue sous le nom d’armoise annuelle, est utilisée depuis des millénaires en médecine traditionnelle chinoise pour traiter diverses affections, notamment la fièvre et le paludisme. En 2015, la chercheuse Tu Youyou a reçu le prix Nobel de médecine pour ses travaux sur l’artémisinine, un composé extrait de cette plante, qui s’est révélé efficace contre le paludisme.

Des études récentes confirment son potentiel contre le COVID-19

Au début de la pandémie de COVID-19, des chercheurs ont exploré le potentiel antiviral de l’Artemisia annua. Une étude publiée en juillet 2022 dans la revue Frontiers in Medicine a identifié plusieurs composés de la plante, notamment la rhamnocitrine, l’isokaempferide et le kaempférol, qui présentent une forte affinité de liaison avec la protéase principale du SARS-CoV-2, suggérant un potentiel inhibiteur du virus .

Par ailleurs, des extraits aqueux de feuilles d’Artemisia annua ont démontré une activité antivirale in vitro contre le SARS-CoV-2 et ses variants, y compris les souches Alpha et Beta, avec des valeurs IC₅₀ (concentration inhibitrice à 50 %) comprises entre 0,1 et 8,7 μM

Des propriétés thérapeutiques au-delà du COVID-19

Contre l'acné

Des études ont montré que des extraits naturels d’Artemisia annua peuvent inhiber la prolifération des cellules responsables de l’acné et réduire l’inflammation, suggérant un potentiel traitement naturel pour les affections cutanées.

Pour le diabète

Des recherches ont indiqué que des extraits aqueux et alcooliques d’Artemisia annua ont un effet hypoglycémiant chez des souris diabétiques, contribuant à une meilleure régulation de la glycémie et de l’insuline.

Contre le cancer

Des études récentes ont identifié 18 sesquiterpènes dans l’Artemisia annua ayant des propriétés cytotoxiques, notamment contre les cellules du cancer colorectal. L’un de ces composés a provoqué l’apoptose (mort cellulaire programmée) de cellules cancéreuses en 24 heures. D’autres recherches ont mis en évidence l’activité anticancéreuse de l’artémisinine contre divers types de cancers, tels que ceux du poumon, du sein, des ovaires, de l’endomètre et de l’estomac.

Une interdiction controversée en France

Malgré ces preuves scientifiques croissantes, l’Artemisia annua reste interdite à la vente et à l’usage pharmacologique en France. Cette interdiction soulève des questions, notamment sur la possibilité que l’industrie pharmaceutique cherche à isoler et breveter certains composés actifs de la plante, au détriment de l’utilisation de la plante entière.

Les phytothérapeutes soulignent l’importance du « totum », c’est-à-dire l’utilisation de l’ensemble des composés naturels de la plante, qui agissent en synergie pour offrir des effets thérapeutiques complets. Isoler une seule molécule pourrait ne pas reproduire l’efficacité de la plante entière.

Conclusion

L’Artemisia annua présente un potentiel thérapeutique prometteur contre diverses maladies, y compris le COVID-19, l’acné, le diabète et certains cancers. Il est essentiel de reconsidérer les politiques actuelles qui restreignent son utilisation, afin de permettre des recherches approfondies et d’explorer pleinement ses bienfaits potentiels pour la santé humaine.

Chez Nenka, nous croyons en l’intelligence des plantes,

Pas seulement en celle des laboratoires.
Il est temps de reconsidérer notre rapport à la nature médicinale. L’Artemisia annua n’est pas un remède miracle, mais elle mérite mieux que le bannissement. Elle mérite la recherche, l’écoute, et le respect de son usage traditionnel

Note : Cet article est à but informatif et ne constitue pas un avis médical. Consultez un professionnel de santé avant d’entreprendre tout traitement.